Géraldine Le Garrec
Témoignage
Initialement publié en mars 2018, ce témoignage a fait l’objet d’une mise à jour en juillet 2022.
En bref
Chez Rémy Cointreau depuis : décembre 2006
Poste actuel : Directrice Commerciale et Marketing, Domaine des Hautes Glaces
Basé à : Grenoble, France
3 compétences clés pour travailler dans votre équipe : être passionné car c’est toujours plus facile quand on croit profondément en quelque chose, être authentique et avoir le sens du collectif.
Votre métier en tant que directrice commerciale et marketing
En quoi consiste votre métier au quotidien ?
Mon titre est assez corporate et classique alors qu’en fait, je représente un métier avec une réalité toute autre, celle d’un domaine producteur d’eaux-de-vie et de spiritueux.
Mes missions principales sont d’accompagner le mieux possible le développement du Domaine qui change d’échelle. D’abord avec le nouveau site dans lequel nous sommes (nouvelle distillerie, nouveau circuit de visite, nouvelle capacité) et l’organisation de l’équipe qui se structure et s’agrandit. Il y a également tout l’aspect commercial où notre ambition est de partir à l’export international. Enfin, il y a une dimension communicationnelle : nous devons parler de tout ce qui a été fait depuis que Frédéric a fondé le Domaine il y a plus de 10 ans. Nous avons à cœur de parler de ce travail très pionnier, de notre vision et de nos ambitions futures.
Le Domaine des Hautes Glaces, fondé en 2009, a rejoint le groupe Rémy Cointreau en 2017. En quoi consiste ce projet unique au sein du Groupe et quels sont ses prochains enjeux ?
Depuis l’intégration du Domaine des Hautes Glaces au sein du groupe, les 4 premières années ont été dédiées au changement de site avec des investissements qui portaient plutôt sur la production, avec la construction d’une nouvelle distillerie. Je suis arrivée en août 2021, à la fin de cette séquence de développement. Maintenant, nous entrons dans le développement du Domaine sur la France et sur de nouveaux marchés à l’international.
Le Domaine est souvent décrit comme étant pionnier : à sa création, faire un whisky bio et produit en France était avant-gardiste. Cette démarche agro-écologique peut continuer à jouer un rôle de pilote au sein du Groupe et inspirer les autres marques.
Le Domaine a donc 3 enjeux majeurs aujourd’hui :
- Un enjeu de communication : dire plus fort et plus haut. C’est ce qui a été fait depuis plus de 10 ans et ce qui va être fait pour les 10 années à venir.
- Un enjeu de distribution : consolider notre place de distributeur biologique en France et aussi à l’étranger.
- Un enjeu de transformation et d’innovation, notamment sur la partie production de nos spiritueux en développant encore davantage nos méthodes écologiques.
Votre parcours au sein de nos marques de spiritueux
Comment a commencé votre histoire chez Rémy Cointreau ?
En 2006, j’ai fait un V.I.E – programme qui offre à de jeunes professionnels des opportunités de travail à l’étranger – au Brésil pour un constructeur automobile international. Bien que ce fut une expérience inoubliable, il ne m’a pas fallu longtemps pour réaliser que j’avais besoin d’être convaincue par le produit sur lequel je travaillais. Avant la fin de mon V.I.E, je savais que voulais travailler dans une industrie qui me passionne.
J’ai donc adressé une candidature chez Rémy Cointreau pour un CDD (contrat à durée déterminée). J’étais non seulement intéressée par l’idée de travailler pour Rémy Cointreau, un groupe familial avec un périmètre international, mais aussi par son portefeuille de marques premium, une vraie vitrine mondiale de l’excellence de la culture et du savoir-faire français. La taille humaine de la société était son autre atout. Plus que les très grandes structures, elle favorise l’agilité tout en reposant davantage sur les personnes qui la composent. J’ai travaillé pour Rémy Martin, Passoã et Cointreau durant mes années au sein des bureaux parisiens avant que ne se présente l’opportunité de rejoindre Bruichladdich, notre distillerie écossaise de single malts (Port Charlotte, Octomore…) et du gin The Botanist.
Pourquoi vous être spécialisée dans nos marques de whisky Bruichladdich, Westland et le Domaine des Hautes Glaces ?
Mon voyage maltais a continué grâce à la création de notre Whisky Business Unit. Je suis devenue une vraie passionnée de whisky et l’opportunité de travailler chez Westland (notre distillerie de single malts américains, basée à Seattle) puis au Domaine répondait à ma vision. Je suis également motivée par être le liant entre ces distilleries au sein du Groupe. Je n’ai pas l’impression de travailler dans le groupe depuis plus de 15 ans, tellement les missions sont variées et vraies : nous avons à cœur d’intégrer les distilleries dans le Groupe tout protégeant ce qui fait leur ADN.
Grâce au whisky, j’ai (re)découvert l’importance de travailler pour un Domaine. Lorsque je travaillais pour Cointreau, il s’agissait d’une marque avant tout. Là, j’ai rejoint une distillerie, un producteur, un écosystème. Nous travaillons sur des produits agricoles et pour des clients passionnés, c’est ce que je trouve stimulant.
Néanmoins, tout type de spiritueux me plait : j’ai adoré travailler sur Cointreau, sur The Botanist et maintenant le whisky qui est un puits sans fond de richesses. Au-delà de marques de whisky, c’est un collectif d’hommes et de femmes qui parle de terroir et de cultures. Mon métier consiste à faire valoir des cultures, car chacun de nos produits est unique. Enfin, nos marques de whisky incarnent le partage et la convivialité.
La mobilité interne chez rémy cointreau
Comment Rémy Cointreau vous a-t-il accompagnée dans ces changements de postes ?
En premier lieu, j’ai eu une discussion avec les Ressources Humaines à Paris avant de m’embarquer dans l’aventure chez Bruichladdich. Puis je me suis rendue en Écosse afin de m’entretenir avec l’équipe sur place. Ce n’était pas vraiment le type d’entretien traditionnel auquel on peut s’attendre. Cet entretien portait évidement sur la mission mais il avait surtout pour but de garantir la compatibilité des personnalités. Il s’agissait de prendre le temps de nous rencontrer et de nous connaitre, et tout est parti de là.
À chaque changement de poste et de pays, l’équipe Talent m’a incitée à en discuter avec ma famille avant de m’intéresser au poste : c’est probablement le meilleur conseil qu’on m’ait donné.
Mon changement de Bruichladdich à Westland s’est fait aussi grâce aux managers qui m’ont soutenue. En général, il s’agit avant tout d’une histoire d’hommes et de femmes. Les managers sont ouverts à ce type de discussions afin de nous aider à atteindre nos buts et nous offrir des opportunités de développement. Mais il faut savoir prendre les choses en main et ne pas attendre que quelqu’un vous dépose l’opportunité de mobilité sur un plateau. Soyez maîtres de votre destin !
Un conseil pour les autres professionnels qui cherchent à s’expatrier ?
Il faut être curieux et savoir prendre des risques. Pour être réussie, une expatriation ne doit pas mettre en danger votre famille et votre vie personnelle pour une simple progression de carrière. J’étais motivée par ce nouveau défi professionnel, mais partir en Écosse, aux Etats-Unis et revenir en France a été décidé en famille.
Pourquoi un candidat devrait-il postuler chez Rémy Cointreau ?
Parce que c’est une taille d’entreprise idéale : nous sommes à la fois dans une entreprise familiale où le long terme compte mais nous sommes aussi challengés par le souci du résultat. Nos Maisons sont ancrées dans leur territoire tout en étant internationales. Nos valeurs Terroir, People and Time sont incarnées par tout le monde, avec bienveillance et rigueur. Ma carrière le prouve : il y a une multitude de choses à faire dans le Groupe.